Sous la direction de l’artiste David Renaud accompagné du designer Guy Meynard, les artistes Aimie Morel, Grégoriane Canameras et Nicolas H. Muller ont travaillé durant un an entre la Chine et Limoges. La découverte des jardins historiques de Suzhou et des multiples pierres soclées appelées “pierres de lettrés” a permis à ces artistes de faire l’expérience d’un espace artistique pensé à la fois à l’échelle du paysage et à celle de l’objet : l’architecture, le végétal et le minéral sont organisés et liés entre eux de manière à offrir au spectateur des perspectives et des points de vues sans cesse renouvelés, au gré de ses déplacements.
Cette installation, présente au musée du 19 mai au 21 juin 2021, fait ainsi écho à ces lieux particulièrement appréciés en Asie. Elle est considérée comme un partage d’expériences, convoquant celle des artistes et celle des visiteurs : si chacune des pièces peut être observée individuellement, leur présentation sous forme d’îlots met en avant des résonances et des contrastes de forme et de texture. Envisagée comme une œuvre collective, l’installation évoque également un archipel au sein duquel le regard et la pensée sont invités à déambuler. Présentée dans le jardin d’hiver du musée, elle est visible depuis l’extérieur, créant ainsi un dialogue entre jardins réels et “jardin de pierres”.
Cette création s’inscrit dans le cadre du post-diplôme Kaolin, un programme de recherche en céramique contemporaine mis en place en 2011 par l’École Nationale supérieure d’art de Limoges. Pour cette édition, les artistes réunis sous le nom de Grak (Groupe de Recherche Avec Kaolin) ont invité la jeune designer Jessie Derogy à participer à l’expérience.
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